Rennes. L’usine PSA Stellantis à l’arrêt une semaine pour cause de pénurie de pièces électroniques La pénurie mondiale de semi-conducteur force l’usine Stellantis (PSA) de Rennes à mettre ses chaînes de production à l’arrêt. Aucune voiture n’en sortira la semaine prochaine.

La direction de Stellantis (PSA) vient de l’annoncer ce vendredi 16 avril, en comité social et économique : l’usine de voitures de la Janais, au sud de Rennes, sera à l’arrêt à partir de lundi matin 19 avril.

« Il n’y aura pas de production, aucune voiture ne sortira de toute la semaine », indique Laurent Valy, délégué CFDT. La cause : l’usine ne dispose plus des « BSI » ou boîtier intelligent, pièce indispensable fournie par son sous-traitant qui n’est plus à même d’en fournir, faute de semi-conducteur.

« C’est une crise mondiale »

« Cela fait des semaines que nous gérons la pénurie de semi-conducteurs, indique le service de communication de Stellantis. Nous avons une cellule de crise qui arbitre leur attribution par site. Jusqu’ici, Rennes n’avait pas été trop touché : seulement deux séances de production avaient été supprimées. » Il n’y a pas eu de retard de commandes, estime la direction. « C’est une crise mondiale qui n’impacte pas seulement notre groupe. »

Les autres sites du groupe, Sochaux et Eisenach (Allemagne), ont déjà subi plusieurs semaines d’arrêt de leurs lignes de production. « Rennes produit des voitures la C5 Aircross et la Peugeot 5008 qui marchent bien, ce qui fait que la cellule de crise interne a donné priorité au site pour être fourni en semi-conducteurs jusqu’à présent, estime Laurent Valy. Cette semaine d’arrêt sera absorbée par le compte de modulation des salariés qui travaillent en équipe. Ensuite, ce sera le chômage partiel, avec une perte de revenu. »

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Les constructeurs sont très dépendants de l’Asie, fournisseur de composants électroniques. La demande a explosé avec la crise sanitaire et le confinement. « Les fournisseurs n’ont pas anticipé la forte demande de composants dans tous les secteurs, notamment pour le lancement de la 5G », indiquait à Ouest-France en mars dernier, François Roudier, porte-parole des constructeurs français d’automobiles.